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jeudi 29 septembre 2011

Les Palmes de monsieur Schutz

Les Palmes de monsieur Schutz est une pièce de théâtre de Jean-Noël Fenwick créée à la fin des années quatre-vingts.  Elle est inspirée de la vie de Pierre et Marie Curie et raconte leurs travaux à l'École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris (ESPCI ParisTech), au cours desquels ils ont découvert le polonium et le radium. Cette pièce a reçu de nombreux prix dont les Molières 1990 de meilleur metteur en scène, meilleur auteur, meilleur décorateur et meilleur spectacle du théatre privé.

M. Schutz, le directeur, rêve de Palmes Académiques et de promotion à l'Académie des Sciences. Pour cela, il ne craint pas d'exploiter deux jeunes professeurs et chercheurs: Pierre Curie et Bichro dont il attend une découverte qui assurerait sa réussite. Ils sont bientôt rejoints par une jeune scientifique polonaise, Marie Sklodowska, chercheuse de haut niveau et travailleuse acharnée." Au menu: science, lutte des classes, conflits politiques et redéfinition des rôles sexuels. La trame est simple : dans un laboratoire obscur et mal-chauffé, deux savants, Pierre Curie et Gustave Bémont, souffrent des mesquineries et des démangeaisons de décoration de leur supérieur, le gros monsieur Schutz. Pour les stimuler, le directeur leur adjoint une jeune Polonaise bardée de diplômes, Marie. Pierre Curie va l’aimer. Ensemble ils découvriront radioactivité et radium, feront un enfant - la future Irène Joliot-Curie- et partiront à vélocipède sur les chemins de France.

Arcadia de TOM STOPPARD

Arcadia est un grand classique du genre, que dis-je une sommité outre manche à la fois en tant que théatre de science mais aussi et surtout en tant que théatre tout cours ( gagnant le Olivier Awards de la meilleure pièce en 1993, et aussi le New York Drama Critics Award de 1995. Le titre de l'œuvre fait référence à la phrase Latine Et in Arcadia ego, qui souligne la gravité de la comédie.
L'intrigue d'Arcadia a pour cadre une maison anglaise, Sidley Park, et l'action se déroule alternativement en 1809 et en 1989, passant fréquemment d'une époque à l'autre. La pièce observe des érudits de l'époque actuelle (écrivain, universitaire, étudiante...) au cours de leurs recherches, en juxtaposant leurs interprétations d'indices laissés par les habitants du XIXe siècle et les indices eux-mêmes. Arcadia explore la nature de la "preuve" et de la vérité dans le contexte des idées modernes de la mathématique et la physique. La pièce pose les questions du pouvoir de la modernité, et elle fait la satire des motivations du postmodernisme; lors du dénouement, dans un monologue, un personnage défend la beauté et la totalité de l'univers selon Aristote.
En 1809, Thomasina Coverly, une adolescente dont les idées en mathématique sont en avance sur son temps, étudie avec son tuteur, Septimus Hodge, ami de Byron. En 1989, deux experts dans leurs domaines respectifs – Hannah Jarvis, une historienne, qui fait des recherches sur un ermite qui a habité là, et Bernard Nightingale, un professeur de la littérature qui vient pour révéler un chapitre secret de la vie de Byron – arrivent à Sidley Park. Pendant leurs investigations, aidées par les recherches du biologiste Valentine Coverly, on découvre peu à peu ce qui s'est réellement passé en 1809.

Arcadia explore la nature de la "preuve" et de la vérité dans le contexte des idées modernes de la mathématique et la physique. La pièce pose les questions du pouvoir de la modernité, et elle fait la satire des motivations du post-modernisme; lors du dénouement, dans un monologue, un personnage défend la beauté et la totalité de l'univers selon Aristote.


Exemplaire
Arcadia a été publié chez Actes Sud-Papiers
Adapt. française de Jean-Marie Besset
ISBN 2-7427-1484-7
ISSN 0298-0592
En savoir plus sur le modèle scientifique dans le théâtre de Tom Stoppard :

Neurologie sur scène

Aujourd’hui intéressons nous à  « L’homme qui » et « Je suis un phénomène » deux pièces de Peter Brook qui amènent la neurologie sur le devant de la scène.

La première pièce «  l’homme qui » est fortement inspirée des travaux du neurologue médecin et écrivain Oliver Sacks (connu notamment pour avoir écris l’éveil (adapté au cinéma avec Robin Williams et Robert De Niro).
Peter Brook  nous propose ici un voyage dans les méandres de l’esprit humain à travers une succession de cas cliniques tous plus atypiques les uns que les autres.   

La pièce s’attache tout particulièrement à montrer, à travers des dialogues entre « malade » souffrant de trouble de la perception et personnel soignants, l’incroyable et méconnue machinerie qu’est le cerveau humain.   

Sur ce thème on ne serait que conseiller la lecture de  «  l’homme qui prenait sa femme pour un chapeau » du même Olivier Sacks, ouvrage décrivant les affections les plus bizarres, les cas les plus extrêmes que l’auteur a pu rencontrer dans sa carrière.


La seconde pièce, «  Je suis un phénomène »  s’intéresse à la vie d’un homme affligé d’un tard toute particulière, celle d’avoir une mémoire hors norme, d’être dans l’incapacité chronique d’oublier !!
L’écriture de Peter Brook c’est appuyé sur les travaux du neuropsychologue Alexander Luria (  connu pour avoir étudié les mécanismes de la mémoire en lien avec le langage, selon l'approche dite de la psychologie culturelle ). On tente sur scène de percer à jours certains des secrets les mieux enfouit de l’esprit humains à travers l’histoire vraie du phénomène russe Shereshevsky. on résout des problème d'arithmétique, de géométrie ou de logique

Au sujet de cette pièce voir « théâtre et science de la mémoire » de Michel Valmer dans la revue alliage :
Un entretient avec l’auteur :